Pourquoi le 6 mai, la gauche va gagner de peu, mais grâce à vous

Publié le par Akli

Merci à Akli pour cette analyse

1. Les électeurs ne sont pas des moutons mais l'avis de leur précédent candidat préféré compte beaucoup. L'électorat le plus monolithique et discipliné est celui de Le pen, qui n'a pas appelé à voter Sarkozy. L'électorat le plus hétérogène et le plus décisif pour le second tour est celui de Bayrou, un candidat de droite qui a séduit des électeurs de gauche sur une base ambigüe.

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2. A vouloir capter les voix de l'extrême-droite dés le premier tour, Sarkozy a pris une avance sur Royal qui est significative et pourrait s'avérer décisive. Mais il a fait le 22 avril ce qu'il pouvait faire encore mieux le 6 mai, s'il avait respecté la logique de clarté idéologique au premier tour, et la logique de rassemblement au second tour. Beaucoup de gens croient à tort que la droite dure à déjà gagné.

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3. En choisissant de draguer Jean-Marie Le Pen pour mieux le tuer, Nicolas Sarkozy a pris le risque de choquer les électeurs de droite qui ont voté UDF (un tiers des 18,8%),  alors qu'il est complètement dépendant de leur choix pour atteindre les 20% qui le sépare de la victoire. Si Sarkozy et son état-major n'était pas aussi paniqué au point de faire des procès en diffamation, je vous aurai montré en images comment les gens "ni droite ni gauche" rajoutent une moustache hitlérienne sur son portrait d'affiche éléctorale.

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4. Ségolène Royal est dans la logique normale d'une élection présidentielle : Elle a fait un bon score de premier tour, qui lave l'affront du 21 avril 2002. La faiblesse (et la division) de l'extrême-gauche est atténuée par un report de voix envers Ségolène Royal qui sera peut être l'un des meilleurs qu'est connu la gauche. De toute manière, Schivardi aurait donner ses voix à Phillippe De Villiers si ce dernier avait été au second tour !

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5. L'électorat de François Bayrou, qui est composé aujourd'hui aux deux tiers de gens venant de la gauche (l'UDF ne faisait que 6% quand elle était clairement dans le giron de la droite), est la clé de la victoire électorale.

Les faire revenir à leur premier amour, une gauche qui les a déçu en ne choisissant pas une voie sociale-démocrate assumée et proeuropéenne, ne dépend que de deux personnes : Ségolène Royal et vous. A moins que cinq années de Sarkozy ne vous dérangent pas...

Si ce message ne vous a pas convaincu, discutez-en via les commentaires. S'il vous a plu et que vous souhaitez la victoire de Ségolène Royal, relayez-le, je ne prends pas de royalties et n'importe qui peut faire la même analyse.

 

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