Ségolène Royal perd du terrain dans le Parti

Loin des socialistes, Ségolène Royal a avancé, dimanche 24 juin, une série d'arguments pour justifier son absence au Conseil national de la PS de la veille.
Après avoir invoqué le besoin de "souffler", elle a mis en avant sa distance - "je ne veux pas me situer à ce niveau" (Canal Plus) - et la satisfaction de ne se pas s'être mêlée à une séance houleuse - "c'était bien de ne pas être là, tout a pu être dit" (TF1).
Au passage, l'ex-candidate à la présidentielle n'a pas fait que régler ses comptes avec ses pairs ; elle a aussi mis en cause l'impartialité de l'AFP accusée d'avoir rendue publique sa séparation avec François Hollande au soir du second tour des législatives, sans son accord.
Persuadée que sa force consiste toujours à se distinguer des autres, Mme Royal cultive son image à part. Mais elle perd du terrain, jusque dans ses soutiens.
Samedi, dans le grand hôtel parisien qui accueillait le conseil national du PS, le parlement du parti, Pierre Mauroy, ne cachait pas sa contrariété. Soulevant plusieurs fois les bras en l'air avant de les laisser retomber lourdement, l'ancien premier ministre soufflait : "Je ne peux pas soutenir ça." "Vouloir diriger un parti en passant par les extérieurs est voué à l'échec " ajoutait-il. " Autant j'aimais sa petite musique avant, parce que cela nous ramenait des voix, autant je pense aujourd'hui qu'elle commet des erreurs."
Arnaud Montebourg se faisait discret. La veille, réunissant son groupe Rénover Maintenant, l'ex-porte-parole de Ségolène Royal, s'était fait remonter les bretelles par ses amis, mécontents. " Je ne comprends pas qu'elle ne vienne pas", soupirait de son côté Michèle Delaunay, "tombeuse" d'Alain Juppé aux législatives dans la Gironde. " Elle a l'impression qu'elle est un peu anti-tabou et c'est vrai que l'immobilisme est impossible ", nuançait-elle.
A l'intérieur de la salle, les dirigeants socialistes ont tour à tour jugé par contumace l'ex-candidate. A la tribune, Bertrand Delanoë invoque les victoires d'hier, " conjonction d'une situation politique bien appréhendée, d'un projet identifié et et d'un leader dont l'ambition légitime est mise au service d'un collectif qui le dépasse ", pour mieux dénoncer les défaites d'aujourd'hui.
"Nous avons échoué parce que nous n'étions pas nous-mêmes, affirme Martine Aubry. " Je ne crois pas que nous avons perdu à cause du Smic à 1 500 euros et des 35 heures, mais parce que nous ne les avons pas suffisamment défendus ! "
Benoît Hamon dénonce la "présidentialisation du PS", Henri Weber assure que "la victoire était possible". Les partisans de Ségolène Royal, eux, sonnent la charge. "A 2002 où nous n'étions pas au deuxième tour a succédé 2007" assène son ancien co-directeur de campagne, François Rebsamen.
François Hollande n'ayant pas cédé à la revendication de soumettre son calendrier pour la refondation au vote des militants, ni même explicitement évoqué en introduction la nouvelle campagne d'adhésion à 20 euros, le maire de Dijon revient à la charge. " Je trouve curieux de lancer un tel chantier sans même consulter nos adhérents (...) N'ayons pas peur, ouvrons les portes et les fenêtres !", lance-t-il.
Piqué au vif, François Hollande reprend la parole : " Les adhérents, moi, je les ai toujours consultés (...) Je ne laisserai s'installer l'idée qu'il y aurait d'un côté les responsables du parti, de l'autre les militants". Il est la cible des députés Gaëtan Gorce et Manuel Valls qui voulaient changer de direction sans attendre.
Mais, une large majorité ayant approuvé à mains levées sa démarche, François Hollande, en sursis pour un an, salue devant la presse "l'esprit de rénovation et de rassemblement qui a prévalu".
Après avoir invoqué le besoin de "souffler", elle a mis en avant sa distance - "je ne veux pas me situer à ce niveau" (Canal Plus) - et la satisfaction de ne se pas s'être mêlée à une séance houleuse - "c'était bien de ne pas être là, tout a pu être dit" (TF1).
Au passage, l'ex-candidate à la présidentielle n'a pas fait que régler ses comptes avec ses pairs ; elle a aussi mis en cause l'impartialité de l'AFP accusée d'avoir rendue publique sa séparation avec François Hollande au soir du second tour des législatives, sans son accord.
Persuadée que sa force consiste toujours à se distinguer des autres, Mme Royal cultive son image à part. Mais elle perd du terrain, jusque dans ses soutiens.
Samedi, dans le grand hôtel parisien qui accueillait le conseil national du PS, le parlement du parti, Pierre Mauroy, ne cachait pas sa contrariété. Soulevant plusieurs fois les bras en l'air avant de les laisser retomber lourdement, l'ancien premier ministre soufflait : "Je ne peux pas soutenir ça." "Vouloir diriger un parti en passant par les extérieurs est voué à l'échec " ajoutait-il. " Autant j'aimais sa petite musique avant, parce que cela nous ramenait des voix, autant je pense aujourd'hui qu'elle commet des erreurs."
Arnaud Montebourg se faisait discret. La veille, réunissant son groupe Rénover Maintenant, l'ex-porte-parole de Ségolène Royal, s'était fait remonter les bretelles par ses amis, mécontents. " Je ne comprends pas qu'elle ne vienne pas", soupirait de son côté Michèle Delaunay, "tombeuse" d'Alain Juppé aux législatives dans la Gironde. " Elle a l'impression qu'elle est un peu anti-tabou et c'est vrai que l'immobilisme est impossible ", nuançait-elle.
A l'intérieur de la salle, les dirigeants socialistes ont tour à tour jugé par contumace l'ex-candidate. A la tribune, Bertrand Delanoë invoque les victoires d'hier, " conjonction d'une situation politique bien appréhendée, d'un projet identifié et et d'un leader dont l'ambition légitime est mise au service d'un collectif qui le dépasse ", pour mieux dénoncer les défaites d'aujourd'hui.
"Nous avons échoué parce que nous n'étions pas nous-mêmes, affirme Martine Aubry. " Je ne crois pas que nous avons perdu à cause du Smic à 1 500 euros et des 35 heures, mais parce que nous ne les avons pas suffisamment défendus ! "
Benoît Hamon dénonce la "présidentialisation du PS", Henri Weber assure que "la victoire était possible". Les partisans de Ségolène Royal, eux, sonnent la charge. "A 2002 où nous n'étions pas au deuxième tour a succédé 2007" assène son ancien co-directeur de campagne, François Rebsamen.
François Hollande n'ayant pas cédé à la revendication de soumettre son calendrier pour la refondation au vote des militants, ni même explicitement évoqué en introduction la nouvelle campagne d'adhésion à 20 euros, le maire de Dijon revient à la charge. " Je trouve curieux de lancer un tel chantier sans même consulter nos adhérents (...) N'ayons pas peur, ouvrons les portes et les fenêtres !", lance-t-il.
Piqué au vif, François Hollande reprend la parole : " Les adhérents, moi, je les ai toujours consultés (...) Je ne laisserai s'installer l'idée qu'il y aurait d'un côté les responsables du parti, de l'autre les militants". Il est la cible des députés Gaëtan Gorce et Manuel Valls qui voulaient changer de direction sans attendre.
Mais, une large majorité ayant approuvé à mains levées sa démarche, François Hollande, en sursis pour un an, salue devant la presse "l'esprit de rénovation et de rassemblement qui a prévalu".
D'après source du Monde du 25 06 2007