La refondation, c'est ici et maintenant

Publié le par SD32

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Jean Christophe CAMBADELIS a récemment donné une interview  au JDD, dans laquelle il livre sa vision de l’avenir du Parti socialiste.

Un avenir qui doit passer par une refondation rapide. Une refondation que pourrait incarner DSK même si Jean Christophe préfère parler de “collectif” plutôt que "d'individualisme”.





En voici les principaux extraits


Ségolène Royal doit-elle prendre le Parti socialiste ?

Cela ne serait bon ni pour elle ni pour la refondation du Parti socialiste. Pour elle d’abord, car si elle le prenait aujourd’hui - mais je ne pense pas que les conditions le lui permettent -, ce serait nécessairement par la force. Et si elle passait en force, les évincés n’auraient de cesse de la faire trébucher.

Quant à la refondation, c’est encore plus évident, car l’immobilisme du Parti socialiste a pris sa source dans la candidature non avouée de François Hollande à l’élection présidentielle. Et Ségolène, candidate trop tôt pour 2012, serait contrainte de faire du Hollande, c’est-à-dire du consensus mou, alors que la refondation exige que l’on tranche. Le rendez-vous des présidentiables, c’est 2010 ; le rendez-vous de la refondation, c’est aujourd’hui !


Que doit faire Dominique Strauss-Kahn pour participer à la refondation ?

DSK veut sortir du jeu stérilisant de l’appareil PS qui fait qu’une idée, une thèse, une proposition n’est jamais prise pour ce qu’elle est mais comme un objet à détruire puisque portée par un présidentiable.

L’horizon de DSK, c’est la refondation de la gauche et le succès de la France. Une gauche du réel, efficace dans la justice, pertinente dans l’économie, qui s’attaque sans tabou à tout ce qui touche la vie des Français. DSK s’est toujours efforcé de trouver des réponses face aux évolutions de la société. Il poursuivra ce travail, notamment sur le vieillissement de la société, son individualisation, la protection sociale, le vivre ensemble et, bien sûr, l’Europe.


Cette refondation est-elle compatible avec le maintien de DSK ou Fabius, pour ne citer qu’eux comme présidentiables ?

Il y a trop de “moi je” sans contenu dans le PS, c’est ce qui l’entrave depuis des années. Mais la question est moins d’opposer le collectif à l’individualisme, que, je le répète, d’apporter des réponses.

Entre le “tout sauf Ségolène” et le “Ségolène sinon rien”, il y a la refondation de la gauche, l’opposition combative mais constructive à la droite. Les “présidentiables”, comme tous les responsables, doivent participer loyalement à la réflexion. La victoire collective sera alors au bout du chemin.

« La candidature de Ségolène Royal à l’investiture pour la présidentielle en 2012 est une déclaration un peu rapide mais pas inattendue. Il n’y a pas de quoi révolutionner les esprits !


Pour nous, la désignation de notre candidat , c’est en 2010. Mais en 2007, c’est de la refondation du PS dont il s’agit. Il faut se concentrer sur celle-ci. Aujourd’hui, il faut décrisper le Parti socialiste. François Hollande y a déjà contribué en annonçant qu’il ne se représenterait pas comme premier secrétaire après le prochain congrès en 2008.

Cette décrispation doit s’accompagner d’un dégrippage idéologique. Nous devons nous attaquer sans tabou à l’ensemble de nos références et à nos problèmes organisationnels, avec humilité et sens du collectif. Il faut s’attacher plus aux idées qu’aux hommes et aux femmes qui les portent.

Ce que nous devons faire n’est pas une révolution de palais, mais une révolution des idées
. Il faut analyser nos retards, nos blocages, et aussi nos succès. Ces débats ne doivent pas rester entre trois personnes, entre trois présidentiables. Il faut faire appel à de nouveaux talents, au sein du PS mais aussi en dehors. Que cent fleurs s’épanouissent !

Nous devons lancer le printemps de la refondation de la nouvelle gauche. Or la refondation ce n’est pas un rendez-vous sur notre calendrier, c’est un processus. Il faut redonner à la gauche le goût de l’échange et du débat. Elle a trop souvent eu le goût des présidentiables ».


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