AUCH - rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion municipale de 1996 à 2004

Publié le par SD32

«La situation financière de la commune appréhendée sur la période 1997-2004 n'apparaît pas préoccupante au regard des principaux indicateurs», conclut le rapport de la chambre régionale des comptes.
Une enquête de près d'un an sur les comptes de la ville rendue publique hier soir, lors du Conseil municipal et commentée pour « Sud Ouest », dans la matinée, par le maire Claude Bétaille et son adjoint aux finances, Claude Bourdil : « Je suis persuadé que beaucoup de collègues de villes de même taille aimeraient avoir un tel rapport », se félicite le maire, satisfait d'un rapport d'à peine douze pages. « Les rapports sont volumineux quand il y a des problèmes », sourit l'adjoint aux finances.
La chambre régionale des comptes note une capacité d'autofinancement disponible « positive au cours de la période » et un maintien de l'endettement « à un niveau à peu près constant ».

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Hausse des impôts. En revanche, elle relève « une progression soutenue de la fiscalité sous l'effet d'une augmentation systématique des taux, ceux-ci étant supérieurs à la moyenne nationale, de sorte que la ville dispose aujourd'hui d'une marge de man?uvre fiscale limitée ». La remarque ne démonte pas Claude Bourdil qui défend : « Il y a certes plus d'impôts mais bien utilisés dans des opérations d'investissements et pas à des dépenses de fonctionnement qui, elles, diminuent chaque année ». Dans le détail, l'élu indique que le taux du foncier bâti est, à Auch, supérieur à la moyenne nationale des villes de même strate, mais celui de la taxe d'habitation est inférieur.
Au final, la fiscalité auscitaine serait de 14% supérieure à la moyenne nationale des villes équivalentes. « C'est-à-dire 60 euros par an et par habitant, soit 5 euros par mois », relativise Claude Bourdil. Et le maire d'enfoncer le clou : « Avec des dépenses de fonctionnement inférieures à la moyenne des villes de même strate, nous avons un investissement plus soutenu ».


Parking Baylac. Parmi ces investissements, la chambre régionale des comptes s'est particulièrement attardée sur la construction et la gestion du parking souterrain des allées Baylac. Celle-ci souligne que le coût final de l'ouvrage de près de 7 millions d'euros est supérieur de 46% à l'enveloppe financière initialement prévue. « La chambre se base sur une enveloppe qui n'était qu'une première estimation de 4,6 millions d'euros et non sur celle de 6,6 millions d'euros sur laquelle le Conseil municipal s'est prononcé pour décider de cette construction. Le surcoût n'est donc pas de 46% », explique Claude Bourdil. Précision également de l'élu quant à la remarque selon laquelle la fréquentation tant journalière que mensuelle du parking serait inférieure à 50%. « C'est une moyenne qui mesure de la première heure d'ouverture à la dernière. Or, le rapport note qu'il y a des pics de fréquentation de 60 à 90% à certaines heures de la journée, c'est-à-dire au moment où les gens travaillent ou consomment dans les commerces. C'est précisément pour ces plages horaires que nous avons réalisé ce parking».


Maîtriser les dépenses. Au final, la chambre régionale des compte « recommande à la commune de poursuivre son effort visant à une maîtrise des dépenses de fonctionnement afin de conforter sa capacité d'autofinancement disponible et à limiter ainsi le recours à l'emprunt pour le financement des opérations d'investissement ». Un travail qui, selon le maire, « a débuté il y a plusieurs années, nous permettant d'investir fortement pour la commune tout en empruntant moins que ce que nous remboursons chaque année pour désendetter la ville ».


Sources : Sud-Ouest
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