La refondation repose sur nous

Publié le par SD32

urvoas2.jpgFaisons simple. L’année qui vient est peut-être la dernière station avant le terminus. Après tout, les partis politiques sont mortels. Ainsi bien que quelques nostalgiques conservent pieusement l’étiquette du parti radical, son contenu n’est plus que poussière, l’humus du PCF disparait et le gaullisme est en voie d’extinction totale. Il n’est donc nulle part écrit que le PS soit à l’abri du déclin.

C’est dire l’importance du processus de rénovation qui s’amorce.

Paradoxalement d’ailleurs son ampleur est au moins aussi forte que le scepticisme des militants qui en découvrent au hasard d’articles dans la presse les premiers éléments de calendrier.

Les uns, blasés, haussent des épaules en moquant le très classique principe des « forums du changement », les autres, incrédules, soupirent en dénonçant le trop court laps de temps disponible d’ici les élections locales, les derniers, déboussolés par l’évolution de la société, sont tentés de se replier dans la nostalgie.

Et pourtant, c’est maintenant notre responsabilité. Cette refondation repose sur nous. Elle n’est pas facile mais elle est indispensable. Il n’y a pas de raccourci historique pour refonder la gauche française.

Personne ne sous-estime, ô combien, l’effort à accomplir pour réussir la mutation espérée. Il est déjà si difficile de construire au quotidien une organisation comme la notre que très rapidement, le souci légitime de sa défense peut se marier au respect conservateur de ses règles les moins justifiables. Transformer un parti, c’est affronter la part d’inconnu qui l’entoure, voir de nouveaux visages, entendre de nouveaux discours, connaître de nouveaux talents, explorer de nouvelles idées… Pas facile pour tous.

Alors il faut afficher l’objectif : le but n’est pas de rafraîchir une structure ou un programme mais de réactiver la pensée et les moyens de sa mise en oeuvre. Tout ne va pas être inventé à partir de rien. C’est en réfléchissant au passé, en le passant au tamis de l’expérience et de la critique que l’on pense le mieux l’avenir.

Avec « notre manifeste pour un socialisme nouveau », nous essayons de montrer le chemin. L’essentiel n’est pas l’affirmation de certitudes mais dans la mise en mouvement d’une démarche fondée sur le compromis, sur la confrontation, sur la recherche de nouvelles solutions.

Jean Jacques URVOAS
Député  & Premier Secrétaire Fédéral du Finistère
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