Sarkozy et le pouvoir d'achat: l'heure du désenchantement

Publié le par SD32

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Par Guillaume Duval,
Rédacteur en chef d'Alternatives économiques



Le volontarisme présidentiel en matière de pouvoir d'achat s'est avéré stérile jusqu'à maintenant. C'est même une dégradation qui se profile désormais à l'horizon.

 

"Je veux être le président de l'augmentation du pouvoir d'achat", affirmait haut et fort Nicolas Sarkozy le 14 janvier dernier, lors du lancement de sa campagne présidentielle. Le fait qu'il ait, mieux que d'autres, perçu l'ampleur de l'insatisfaction des Français sur ce sujet, et en particulier celle des couches populaires, explique pour une bonne part le large succès qu'il a rencontré en mai dernier.

Mais cette question devient également, pour les mêmes raisons, une des principales causes du désenchantement qui commence à poindre en cette fin d'année: le volontarisme présidentiel dans ce domaine apparaît de plus en plus comme de l'agitation sans prise sur le réel. Non seulement on ne voit rien venir en matière de pouvoir d'achat - ce qui après seulement six mois de présidence n'est pas en soi choquant -, mais c'est plutôt une nouvelle et nette dégradation qui se profile désormais.

 

 
Une spécificité française explique en particulier la très grande sensibilité du thème du pouvoir d'achat parmi les salariés: l’existence d’une "trappe à bas salaires". Afin de favoriser la création d’emplois peu qualifiés en plus grand nombre pour lutter contre le chômage de longue durée des personnes sans qualification, les gouvernements qui se sont succédé depuis vingt ans ont multiplié les exonérations de charges sociales à proximité du smic.

Cette politique a eu un grand succès: on a créé en France beaucoup d'emplois mal payés ces dernières années.


Lire la suite : www.jean-jaures.org/NL/289/duval.pdf



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