L’appel de Dominique Strauss-Kahn à une relance mondiale

Publié le par SD32

Qu’il réussisse à la direction du Fonds monétaire international, voilà ce que nous souhaitons à DSK. Mais «réussir au FMI» c’est bien sûr, selon les valeurs de la social-démocratie qui croient dans la domestication de la mondialisation et dans la régulation du marché. Seule la démocratisation des institutions internationales que sont l’OMC, le FMI ou la Banque mondiale le permettent. C’est pourquoi, nous pensons que DSK est en situation de le faire, par une politique de petits pas.

Nous rendrons donc compte à chaque occasion, de son action - même quand les médias français n’en parleront pas. Il ne s’agit pas de se muer en «tribune du FMI», mais en relais de l’action réformatrice conduite par Dominique Strauss-Kahn. Car même s’il a quitté la France, il n’a pas quitté la gauche.

Socialisme & Démocratie

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Dominique Strauss-Kahn, a profité de la tribune qui lui était offerte samedi au Forum économique mondial de Davos pour lancer un appel. « Il y aura un ralentissement sérieux (aux Etats-Unis) et cela appelle une réponse sérieuse » a-t-il prévenu.

« La crise que nous vivons vient des Etats-Unis, mais c’est une crise qui doit être traitée au niveau mondial. »

Dominique Strauss-Kahn  souhaite que le FMI joue un rôle central pour cela : « nous devons avoir un système de consultation et de coordination plus fort. Il existe pour la politique monétaire. Nous en avons besoin aussi pour la politique budgétaire. »

Car, selon lui, « on ne viendra pas à bout de cette crise avec les seuls instruments de politique monétaire », même s’il estime qu’il y a encore de la marge pour des baisses de taux, avec le ralentissement de la demande et du prix des matières premières.

Le plan Bush pour relancer l’économie américaine ne suffira pas non plus seul. Pour Dominique Strauss-Kahn, « les pays qui ont des difficultés budgétaires doivent continuer à améliorer leur situation, mais ceux qui ont une assez grande aisance budgétaire doivent voler au secours de la relance d’ensemble qui va sans doute être nécessaire ». C’est le cas notamment des pays producteurs de matières premières.

Le FMI va donc lancer une procédure dite de « consultation multilatérale » pour coordonner cette action. C’est la deuxième fois qu’il y recourt. La première lancée en juin 2006, avait réuni l’Arabie saoudite, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la zone euro, mais n’avait débouché sur rien. Cette nouvelle tentative devrait s’adresser à un cercle plus large, incluant aussi les cinq grands pays émergents.

L’initiative de Dominique Strauss-Kahn a été saluée par l’ancien secrétaire au Trésor américain Larry Summers comme « un moment historique », puisque c’est la première fois en vingt-cinq ans qu’un patron du FMI préconise une relance budgétaire plutôt que la rigueur, mais aussi comme un « signe de la gravité de la situation ».

Le ministre indien des finances Palaniappan Chidam-baram, a lui reconnu qu’ « il y a peut-être de la place pour de la stimulation budgétaire », mais il se tourne surtout vers la Chine, qu’il exhorte à revoir son taux de change et à relancer sa consommation domestique.

 


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