Jean Christophe CAMBADELIS : la rupture DSK

Publié le par SD32

undefinedAprès avoir annulé la dette du Libéria (Besancenot en avait rêvé), réconcilié le FMI et l’Argentine (personne n’osait l’espérer), expertisé le programme économique du gouvernement Abbas pour la conférence d’Annapolis (une paille !), dit son fait à Sarkozy (Colombani ne s’en est pas remis), DSK renvoie Georges Bush a un travail sérieux face à la récession (on a déjà fait mieux comme alignement sur les Etats-Unis), avant de proposer une relance budgétaire plutôt que la rigueur (propos salué comme historique et ceci devant Lagarde qui prépare la sienne).

Alors on se dit : il va être difficile aux « bégueules » de faire la gueule à DSK. Pas sûr ! Car les sceptiques satisfaits ne sont satisfaits que de leur scepticisme. Passons !

Erik Izraelewicz sur Europe 1 note dans son édito à propos de l’appel lancé par DSK, « est-ce que c’est une rupture pour le FMI ? Oui jamais depuis vingt-cinq ans un patron du FMI n’avait préconisé une telle stratégie » et de conclure, « l’appel de Dominique Strauss-Kahn heurte peut être la pensée classique du FMI. Elle est pourtant pleine de bon sens. La crise d’aujourd’hui mériterait qu’il soit entendu ».

Si la crise est sérieuse, elle l’est. Si elle se distingue de la crise de 1929, la métamorphose du capitalisme nous interdit la facilité de la reproduction de l’analyse. Le système produit des bulles, bulle asiatique, bulle internet, bulle logement, poussées par le gaz de l’hyper rentabilité.

Alors il faut tout à la fois injecter des liquidités, ce que font les banques centrales, mais aussi s’attaquer à la récession.

La rupture « mode DSK » en quelques sortes.

Jean Christophe Cambadélis
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