OGM : il faut respecter le principe de précaution !

Publié le par SD32

Le projet de loi relatif  aux organismes génétiquement modifiés est à l’ordre du jour de cette semaine à l’Assemblée nationale. Le débat s’annonce houleux, il suscite des prises de positions radicales dans chaque « camp ». Le parti socialiste ne fait pas exception et les débats pour définir notre position ont été passionnants, sinon passionnés !

À vrai dire, je ne me retrouve dans aucune de ces positions extrêmes. Il me semble qu’il est fondamental de poursuivre la recherche dans le domaine des biotechnologies, pour autant, le consommateur est en droit de savoir précisément ce qu’il mange, et aujourd’hui, tant concernant les pesticides que les OGM, ce n’est clairement pas le cas.


Le projet de loi que l’on nous présente est, comme souvent depuis le début de la législature, un projet de loi a minima. Il n’est pas satisfaisant et devrait aller beaucoup plus loin, notamment sur l’encadrement des règles de coexistence entre les cultures OGM et non-OGM, la traçabilité des produits et l’indemnisation des cas de « contamination ». De plus, il semble illusoire, en l’état des connaissances actuelles, de fixer une position qui ne tiendrait pas compte des évolutions à venir.


Il ne s’agit pas ici de condamner les OGM, mais il subsiste aujourd’hui trop de zones d’ombre pour les accepter sans réagir. Les avantages potentiels des OGM ne sont pas suffisamment avérés pour les autoriser, au regard des risques, qui sont, eux, bien réels. Le Conseil d’État l’a d’ailleurs confirmé mercredi dernier ; en l’état actuel des choses, le moratoire mis en place pour le MON 810 ne doit pas être levé. Par ailleurs, il me semble nécessaire d’interdire, tant que l’on n’a pas d’éléments scientifiques nouveaux, toutes les cultures en plein champ. La recherche doit se poursuivre en milieu confiné. Ce sont les positions que je défendrai, avec le groupe socialiste, lors des débats en séance.


La France a connu de graves crises sanitaires et environnementales. Si l’on veut restaurer la confiance des Français dans leur alimentation et leur agriculture, il est fondamental de commencer par respecter le principe de précaution !


Marisol TOURAINE
Députée PS d'Indre et Loire
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