Besoin de Gauche

Pour ma part, je présenterai le texte « Besoin de gauche » dont je serai le premier signataire, avec Arnaud Montebourg, Socialisme et démocratie, Rénover maintenant, dimanche matin.
C’est dire que nous sommes en train d’y mettre la dernière main : corriger le texte, amendé par de nombreuses propositions, appeler des amis pour demander leur soutien – sans procéder, comme certains l’ont fait, à la nauséabonde « chasse aux signatures » - préparer les arguments, organiser de premiers déplacements et réunions …Vous pourrez juger des résultats.
Je souhaite, en tout cas, vous faire part de quelques-unes de mes impressions.
Cette contribution est le premier résultat d’une longue marche. Ce ne fut pas facile. Les obstacles, en effet, n’ont pas manqué. Dès le mois d’août, à La Rochelle, j’avais fait connaître mon analyse : pour compter dans ce congrès, pour faire vivre les idées social-démocrates qu’avait incarnées DSK, pour les enrichir, il fallait une contribution générale – ce que nous n’avions pas osé faire aux Congrès de Dijon et du Mans – sur une base élargie – je pensais déjà aux amis d’Arnaud, qui m’avait invité à une université d’été de Fouras – susceptible d’être l’ossature d’une motion à vocation majoritaire, capable de proposer l’un des siens à la direction du parti – et je m’en sentais digne.
Cette analyse n’a pas été partagée par tous, elle a été combattue même, certains nous ont hélas quitté, peu nombreux certes, elle s’est finalement imposée, non pas parce qu’un individu l’aurait emporté sur d’autres, mais parce qu’elle était la seule pertinente dans la situation particulière du PS. Je sais aussi que des ambiguïtés demeurent : pour certains – et je suis le premier d’entre eux - cette contribution n’est pas une péripétie, mais la première étape d’une démarche qui nous emmène jusqu’au Congrès de Reims, pour d’autres elle n’est qu’un moment à passer, avant de retrouver telle ou telle force – Bertrand Delanoë, Martine Aubry, les « reconstructeurs », qui sais-je encore… - au moment du dépôt des motions, en septembre.
Je n’ignore rien de tout cela, mais j’avance, avec une totale détermination à bâtir un courant de pensée dans la durée, un courant cohérent, uni, central dans le parti, avec une grande confiance aussi.
J’ai confiance, parce que je crois vraiment que la démarche que nous proposons est la bonne. Le Congrès de Reims, chacun le sait, sera celui du choix entre des inconvénients, celui surtout de la définition du meilleur chemin pour pourvoir à l’essentiel : gagner en 2012.
Il faut, pour y parvenir, naviguer entre deux écueils. D’abord, éviter la facilité qui consisterait à confondre le Congrès de 2008 avec la désignation du candidat pour 2012. Je l’ai dit et le redis, quelles que soient les qualités de nos prétendant(s), aucun d’eux n’est majoritaire, loin s’en faut, et leur affrontement serait sans issue claire, sans clarification des enjeux, il serait délétère pour le parti et salutaire… pour Sarkozy.
Je suis frappé de constater à quel point les militants que je rencontre, nombreux à chaque déplacement, en sont conscients : ils nous disent « calmez vous, parlez vous, travaillez ensemble ». Du coup, j’en suis convaincu : celui ou celle qui ira jusqu’au bout de son aventure narcissique sera durement sanctionné par le vote militant.
L’autre écueil est celui de la poursuite du statu quo, de l’immobilisme, des replâtrages et des combinaisons médiocres : le PS ne peut pas faire l’économie d’une vraie rénovation de ses idées, des hommes qui les portent des pratiques pour les faire triompher.
Nous sommes les seuls à proposer ce chemin de manière crédible. Ce chemin, c’est pour moi un triptyque, ou un trépied.
D’abord, la déclaration de principes, texte fort, adopté ensemble, qui constitue le socle de nos valeurs, de nos objectifs, de nos ambitions, qui nous fixe un cahier des charges : ce sont bien ces principes-là qu’il s’agit de transformer en actes.
Ensuite un programme de travail, mené collectivement, soumis à des militants qui débattent, tranchent, votent.
Enfin une primaire, contrôlée par le parti, organisée avant la mi-2011 pour choisir, sur une base élargie et sereine, le candidat du PS à la présidentielle.
Pour cela, il faut une autre gouvernance du parti : des instances nationales et fédérales qui fonctionnent, une direction renouvelée et rajeunie, un Premier secrétaire dévoué au Parti et non candidat à la présidentielle, qui mène l’opposition, au premier chef dans le cadre parlementaire, qui met en œuvre le programme de travail, qui organise loyalement la primaire.
Notre contribution surprendra : par sa brièveté – elle n’est pas un programme ou une pré-motion, mais une logique, une démarche – par son caractère ouvert – le site « besoin de gauche » continuera à vivre – par le nombre et la qualité de ses signataires.
Cette démarche fonctionne, parce qu’elle est cohérente, elle convainc, elle est celle qui peut, qui va gagner le Congrès, si nous y croyons nous-mêmes. Moi, j’y crois, et je vous invite à la rejoindre.
Pierre MOSCOVICI
Socialisme & Démocratie 32, aux côtés des amis gersois d'Arnaud Montebourg, soutient la contribution "Besoin de Gauche", première étape statutaire pour une future motion de rassemblement autour des reconstructeurs, dès septembre.
Dès que le texte définitif aura été présenté par Pierre et Arnaud, nous le publierons sur ce blog: en attendant, pour avoir toutes les informations complémentaires, vous pouvez vous rendre sur http://besoindegauche.over-blog.net en lien sur ce blog.
Dès que le texte définitif aura été présenté par Pierre et Arnaud, nous le publierons sur ce blog: en attendant, pour avoir toutes les informations complémentaires, vous pouvez vous rendre sur http://besoindegauche.over-blog.net en lien sur ce blog.