La crise financière est aussi une déroute idéologique
Au-delà des cascades de crashs bancaires, par-delà des milliards d’euros partis en fumée , le choc financier est aussi une idéologique. Voir ou entendre Ernest Antoine Seillière plaider que « le règlement n’est pas contraire au libéralisme » illustre s’il en était besoin, le retournement opéré par les contempleurs du libéralisme.
Personne n’évoque plus la main invisible du marché, encore moins le « laisser faire ». « Le règlement », ou « l’Etat », jugé hier comme une « servitude » pour le marché sont devenus garanties de bonne santé économique.
La sortie de route du libéralisme financier a failli emporter le libre marché. Le spectre de la crise de 1929 a conduit les idéologues à revoir dare-dare leurs classiques. Mais évidemment une fois la bourrasque passée, on reviendra au petit trot au libéralisme. Mais rien ne sera comme auparavant.
Sur le plan économique et idéologique, le temps des régulations est advenu.
Lorsque nous évoquions ... la nouvelle phase de la mondialisation, via une crise de dérégulation financière, nous étions loin d’imaginer le moment présent et la rupture qu’il représente.
Le Parti socialiste Français et la gauche Européenne doivent saisir le moment. Dans ce sens les récentes propositions de DSK dans le JDD ( reproduites ici sur ce blog ) nous semblent non seulement régulatrices, mais aussi une source d’inspiration pour un réformisme de gauche…
Le PS doit s’attacher à définir son nouveau modèle… Cela nécessite un peu plus que de l’incantation de certains et le discours de l’incarnation… pour d’autres… Nous y reviendrons !