Appel de Socialisme & Démocratie 32
Le Parti Socialiste a perdu toutes les élections présidentielles et législatives depuis 1995, exceptée la parenthèse de 1999. Ces échecs successifs ont sanctionné directement notre refus de rénover notre doctrine . Nous n’avons pas su poser le bon diagnostic pour mieux intégrer les mutations en cours de notre société et apporter non pas des réponses, mais des solutions aux problèmes économiques, sociaux et culturels. Le Parti Socialiste en est donc réduit, pour l’instant, à une opposition de rejet, pas de projet.
C’est pourquoi, nous avons désormais l’obligation de repenser notre projet politique afin qu’il réponde mieux aux attentes de nos concitoyens et nous amène à construire une alternative crédible et moderne à la droite.
Nous devons, par ailleurs, reconsidérer le fonctionnement de notre parti : il doit devenir un véritable espace crédible et ouvert au monde réel, un lieu d’échange, de travail et de production , dans le cadre de nouvelles pratiques et règles de vie afin que chaque militant puisse redevenir un acteur clé, libre de sa pensée et ayant vocation à proposer et à agir, afin que chaque élu puisse trouver aide, soutien et valorisation de son engagement auprès de nos concitoyens
C’est dans cet esprit, qu’au mois de juin dernier, sous l’égide de Jean Christophe Cambadélis et de Claude Bartolone, les amis de Dominique Strauss-Kahn, de Laurent Fabius, de Martine Aubry et d’Arnaud Montebourg se sont réunis pour confronter leurs points de vue , tenter de dessiner une nouvelle alliance, puis une nouvelle majorité, en vue de notre prochain congrès de Reims à la mi-novembre.
Dès le départ, Socialisme & Démocratie 32 s’est engagé clairement dans cette démarche et se retrouve donc, tout naturellement, dans la motion « Changer à gauche pour changer la France » conduite par Martine Aubry. Lorsque Pierre Moscovici, 1er signataire de la contribution que nous avons soutenue, « Besoin de Gauche », plus soucieux d’une démarche personnelle qu’animé par une réelle volonté collective de travailler au renouveau du Parti Socialiste, a préféré rejoindre Bertrand Delanoë, nous sommes restés fidèles à notre démarche.
Nous sommes fiers de nous engager, dans ce congrès, auprès de Gisèle Biémouret et de Philippe Martin, nos deux député(e)s, mais aussi des nombreux élus et militants qui soutiennent désormais notre motion.
Nous connaissons notre feuille de route. Elle est tout à la fois simple et complexe :
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élaborer un pacte de confiance pour le renouveau du parti socialiste ;
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donner la priorité à la réflexion collective et au débat militant ;
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faire du congrès de Reims un nouvel espoir pour les Français,
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nous rassembler pour créer la dynamique majoritaire qui soit corrélativement efficace électoralement et crédible en terme gouvernemental.
Elle nécessite audace et engagement collectif, à l’écart des querelles subalternes, des règlements de compte ou des calculs de second ordre.
Notre travail collectif est désormais important. Donnons-nous les moyens de le mener à bien. N’oublions pas de le conduire dans le cadre de la réhabilitation de nos valeurs qui doivent être au coeur des débats de notre démocratie.
Notre démarche est ouverte. Parce que nous avons la volonté de rassembler, elle est pratiquée dans la clarté, la cohérence et le refus des anathèmes. Elle est un état d’esprit qui refuse la présidentialisation du Parti, qui veut rompre avec les synthèses informes et l’immobilisme.
Mais surtout nous avons la volonté de construire un nouveau Parti Socialiste, un Parti Socialiste au travail qui trace les lignes d’un Socialisme moderne et redonne l’espoir.
Socialisme & Démocratie 32