DSK blanchi par le FMI: une "bonne nouvelle" après une "cabale politique", selon Jean-Christophe Cambadélis

Publié le par SD32

Jean-Christophe Cambadélis, proche de Dominique Strauss-Kahn, a qualifié ce dimanche de "bonne nouvelle" la décision du conseil d'administration du Fonds monétaire internationale (FMI), qui a blanchi DSK, directeur général de l'institution, des accusations de favoritisme qui le visaient en raison d'une affaire extraconjugale.

"C'est une bonne nouvelle pour ses amis de gauche, une bonne nouvelle pour la France, qui a quand même fait bloc face à ce qui était une cabale politique visant à destabiliser Dominique Strauss-Kahn, et une bonne nouvelle pour le Fonds monétaire international, qui joue un rôle considérable dans la crise financière que nous traversons", a déclaré M. Cambadélis sur RTL.

A ses yeux, "il était très clair qu'il n'y avait aucun fait matériel qui touchait Dominique Strauss-Kahn, il n'y avait pas de plaignant, pas de coupable".

Derrière cette "campagne", M. Cambadélis soupçonne la présence de "puissants intérêts qui ne veulent pas de régulation à l'échelle mondiale dans la crise financière". Plus précisément, il voit la main de "tous ceux qui, aux Etats-Unis, sont favorables à un libéralisme échevelé, qui estiment que les prises de position du FMI pour une régulation (...) les empêchent de faire ce qu'ils ont envie de faire, c'est-à-dire de spéculer au moment où ils le décident".

Quant à la "grave erreur de jugement" reprochée par le FMI à DSK, le député socialiste juge que "cela veut dire que, dans la morale américaine, l'adultère est quelque chose qui est répréhensible".

S'il reconnaît que cette affaire "tombait mal", il rappelle également qu'elle "ne date pas de ces jours derniers mais d'il y a presque un an". Et de s'interroger: "pourquoi la campagne de presse maintenant ? "

"C'est ce qui nous, ses amis, nous a fait tiquer et nous a fait dire qu'il y avait sûrement anguille sous roche", poursuit-il, notant qu'en France, "dans une société politique assez divisée, il n'y a pas eu de couac et tout le monde a fait bloc".

Pour Jean-Christophe Cambadélis, Dominique Strauss-Kahn doit à présent "être tout à son travail parce que la crise financière internationale nécessite beaucoup de travail". Au-delà, le député ne veut pas anticiper les éventuel projets nationaux de DSK.

"On n'en est pas là, on verra si la situation politique française le permet et s'il en a envie", explique-t-il. "Après une campagne comme ça, je ne sais pas comment il va réagir."

 

Source AFP

 

Au nom de Socialisme & Démocratie 32, je me réjouis de cette décision: toutes les accusations de harcèlement, favoritisme et abus de pouvoir qui avaient été proférées à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn  ont été classées sans suite.

Rien dans cette affaire, qui relève tout simplement de la vie privée , ne pouvait justifier un tel acharnement, voulu par certains, à  l'encontre d'un homme dont on ne mesure pas encore assez  les qualités personnelles qu'il possède, au demeurant, pour agir, à la tête du FMI, pour la réforme du système monétaire international.

Jean Christophe Cambadélis évoque un certain nombre de faits troublants et j'y souscris pleinement.

Le puritanisme, ce n'est pas la réponse attendue pour gérer cette crise financière.

Philippe PUGNET

 

Publié dans Politique

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