Non à un vote du Parlement sur Barroso en juillet
Le président du PSE Poul Nyrup Rasmussen et le chef de file du Groupe socialiste au Parlement européen Martin Schulz viennent de rendre public une déclaration commune sur la décision du Conseil concernant le président de la Commission. La déclaration stipule:
“Nous avons appris que le Conseil demande au Parlement européen de passer au vote le 15 juillet. Comme nous l'avons déjà dit, nous refusons ce vote. Nous ne céderons pas à la pression de certains membres du Conseil qui voudraient qu'on passe à un vote le plus rapidement possible. Nous avons convenu avec nos premiers ministres et nos leaders de partis hier que le Parlement européen avait besoin de temps pour mener à bien une pleine consultation. Nous prévoyons des auditions intenses une fois que le Parlement aura été adéquatement constitué”.
“Nous avons besoin d'un débat de fond sur le programme et les politiques de la prochaine Commission, sur les propositions concrètes, et non d'une campagne de relations publiques. Nous connaissons M. Barroso et nos expériences avec lui ne sont pas positives. Ses actions pour gérer la crise, pour la protection sociale, sa capacité de leadership se sont révélées insuffisantes mais il essaie d'impressionner en les présentant comme positives. Nous, les socialistes, savons ce que nous voulons pour l'Europe et nous évaluerons M. Barroso et son programme sur cette base”.
“Nos priorités sont claires et nous voulons entendre ce que M. Barroso aura à dire là-dessus. Nous demandons à la Commission européenne d'adopter un nouveau plan de relance pour l'emploi et pour une croissance verte, un Pacte européen pour l'emploi afin de préserver les postes de travail et de renforcer les droits des travailleurs, comprenant une clause sociale, une nouvelle charte des droits des femmes, une régulation effective et une véritable régulation des marchés financiers, une nouvelle solidarité entre les Etats membres et un engagement européen en faveur d'un nouveau 'deal' mondial”.
“Il s'agit de garantir l'avenir de l'Europe, non pas d'une offensive de charme ou d'une opération de relations publiques”.