" A moins qu'une météorite ne s'écrase sur Washington ! "

« Dominique a résisté au "crash test" ! » C'est par cette formule que l'un de ses proches, le député Jean-Christophe Cambadélis, résume la nouvelle phase dans laquelle est entré le candidat « putatif » du PS. « En effet, poursuit-il, il a résisté à son retour à Washington après son passage remarqué du début d'année à Paris. Il a résisté ensuite à la candidature de François Hollande et au projet socialiste. »

Dès lors, selon les strauss-kahniens, la route semble dégagée. Finie la « fameuse » stratégie des « petits cailloux » popularisée par les amis du directeur général du FMI, selon laquelle il fallait envoyer régulièrement des signaux depuis la capitale américaine. L'un des derniers signes n'a pas fait tant de bruit que cela et pourtant il n'était pas neutre : le jour où le Parti socialiste a officialisé son projet pour 2012 , DSK, dans une intervention outre-Atlantique, a vanté les mérites de l'intervention de l'Etat, l'un des axes du projet. « C'était une réponse à ceux qui se demandaient si le projet du parti était compatible avec lui, explique la députée Marisol Touraine. Il a ainsi repris à sa manière l'engagement pris par tous les candidats de faire leurs ces propositions.»

Les sondages se suivent et se ressemblent pour DSK. Après celui réalisé récemment par OpinionWay , qui montre qu'il est le candidat préféré des sympathisants de gauche pour la primaire PS, mardi c'est un sondage de l'Ifop pour "France Soir "  qui le place en tête (à 38 %), devant Martine Aubry (22 %) puis François Hollande (18 %). Un sondage doublement favorable à DSK dans la mesure où, même s'il ne gagne que 1 point par rapport au mois précédent, Martine Aubry en gagne 4 et François Hollande en perd autant. « Pour nous, l'essentiel est que Martine Aubry ne se fasse pas distancer par François Hollande dans la mesure où Martine et Dominique sont liés », décrypte un député.

Sereins, les proches de DSK se réunissent régulièrement au sein d'une « coordination » dans laquelle, outre les strauss-kahniens de la première heure (Jean-Christophe Cambadélis, Pierre Moscovici, Jean-Marie le Guen...), on retrouve également des personnalités comme Claude Bartolone, Vincent Peillon, Gérard Collomb, Manuel Valls ou Aurélie Filippetti. « Bientôt nous serons dans une phase d'action, explique l'un d'eux. Mais rien ne doit se faire sans Martine Aubry, dans l'hypothèse où Dominique ne reviendrait pas. » Ce qui, à cette heure, semble hautement hypothétique. « Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il va revenir, assure le député Jean-Marie Le Guen. A moins qu'une météorite ne s'écrase sur Washington ! ».

Même la récente décision de Nicolas Hulot de se présenter  n'inquiète pas les strauss-kahniens. « Certes, il prendra des voix à gauche et à droite, reconnaît l'un d'eux. Mais avec 30 % environ d'intentions de vote au premier tour, même si Hulot lui grignote 3 points, il est assuré d'être au second tour. Ce qui n'est pas le cas des autres socialistes.»

Source Les Echos