Dominique Strauss-Kahn : "Nous devons garder allumée la flamme de la coopération"

L'économie planétaire reste "hautement vulnérable", et "je pense que nous pouvons limiter le risque de nouvelles tempêtes en choisissant les bonnes politiques, et en maintenant la collaboration réussie entre les Etats", a-t-il plaidé. "Nous devons garder allumée la flamme de la coopération", plaide M. Strauss-Kahn.
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Dominique Strauss-Kahn a souligné que la priorité pour les pays les plus riches était de définir un plan pour sortir des déficits budgétaires creusés par plus d'un an de lutte contre les effets de la récession, tout en précisant qu'il était trop tôt pour retirer les mesures de soutien à l'activité : "Nous recommandons la plus grande prudence, parce qu'il est plus douloureux de retirer ces mesures trop tôt que trop tard."
Depuis l'accélération de la crise financière qui a suivi la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008, les gouvernements et banques centrales du monde entier ont injecté ou garanti des milliers de milliards de dollars pour maintenir à flot le système financier et, plus largement, l'activité économique. Parallèlement, les taux d'intérêt ont été ramenés à des niveaux historiquement bas dans la plupart des pays développés. Dominique Strauss-Kahn a estimé que ces mesures ont contribué à juguler les effets de la crise.
Le directeur du FMI souhaite maintenant que les gouvernements mettent au point les stratégies visant à remettre de l'ordre dans des finances publiques, malmenées par la crise. Dominique Strauss-Kahn a ainsi déclaré qu'une fois retirées les mesures de soutien à l'économie, il ne faudra pas hésiter à comprimer les dépenses publiques, voire, le cas échéant, à augmenter les impôts. Il a réaffirmé son appel au maintien de la coopération entre différents pays, même si les stratégies de sortie de crise peuvent différer d'une capitale à l'autre.
Dominique Strauss-Kahn s'est dit moins préoccupé par le maintien sur une période prolongée d'une politique monétaire accommodante. "En particulier dans les pays développés, la politique monétaire peut rester accommodante pendant un certain temps au vu de l'absence de signes inflationnistes à l'horizon, a-t-il dit. Mais certains pays émergents sont confrontés à d'autres défis qui les obligeront peut-être à relever leurs taux d'intérêt plus vite que prévu."
Source LeMonde.fr