Dominique Strauss-Kahn pointe du doigt la reprise à deux vitesses

Publié le par SD32

dsk 12102010Dans un discours qu'il a tenu devant les autorités monétaires de Singapour, le directeur général du FMI a pointé du doigt le risque de guerre que faisaient peser les tensions entre les nations, accentué par la reprise à deux vitesses.

Evoquer le risque de guerre quand on est un chef d'Etat ou qu'on aspire à le devenir, ce n'est pas courant. Voilà pourquoi le discours tenu par Dominique Strauss-Kahn ce mardi à Singapour devant les autorités monétaires de cette cité-Etat, devrait susciter bon nombre de commentaires. Soulignant que "le schéma des déséquilibres mondiaux d'avant la crise est en train de ressurgir", le directeur général du FMI a assuré à ses hôtes que cette situation l'inquiétait : "Alors que les tensions entre les pays s'accroissent, nous pourrions voir une montée du protectionnisme, sur le plan commercial et financier (...) et l'instabilité sociale et politique croître entre les nations, et même la guerre"

A l'appui de ces propos, DSK pointe du doigt la reprise à deux vitesses qui caractérise l'évolution de l'économie mondiale. Dans les pays "ayant d'importants déficits extérieurs, comme les Etats-Unis" la croissance "reste menée par la demande intérieure". Alors que dans ceux qui parviennent à générer de "larges excédents extérieurs, comme la Chine et l'Allemagne", elle "reste alimentée par les exportations" a observé le directeur général du FMI. DSK a également mis en avant ses prévisions pour 2011 : 2,5% de croissance dans les "économies avancées" et 6,5% dans les pays émergents et en développement. Une moyenne dopée par les pays d'Asie, qui, si on exclut le Japon, pourraient, selon le FMI bénéficier d'une croissance moyenne de 8,5% cette année.

Dominique Strauss-Kahn souligne également une autre source de tension : le gonflement de la population active mondiale. "Nous sommes face à la perspective d'une 'génération perdue' de jeunes, destinée à souffrir toute leur vie d'une détérioration des conditions sociales et du chômage. La création d'emplois doit être une priorité non seulement dans les économies avancées mais aussi dans les pays plus pauvres." Et d'ajouter : "Sans l'emploi et la sécurité des revenus, il ne peut y avoir rebond de la demande intérieure et au final, pas de reprise durable."

 

Source LaTribune

Publié dans International

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