Faudra pas oublier le moment venu !
Il y en a assez de cette gauche archaïque et populiste, à défaut d'être populaire, qui préfère occuper les estrades à vociférer plutôt que de mettre les mains dans le cambouis.
C'est si simple de refaire le monde et de jeter à la vindicte populaire un homme qui a, lui, le courage d'agir pour changer les choses.
Ainsi Jean Luc Mélenchon, le nouveau mickey de cette gauche qui crie plus qu'elle ne construit, s'en prend-t-il résolument au "managing director " du FMI, coupable, selon lui, "d'asphyxier l'économie mondiale"
Rien que ça ! Jean Luc Mélenchon, ce donneur de leçons qui a toujours oublier de balayer devant sa porte, se moque d'ailleurs éperdument de l'engagement du FMI vis à vis des pays les plus pauvres de la planète en vue de la consolidation du processus d’allègement de leurs dettes ( ou simplement de leur annulation ).
Ce bateleur de foire se fout tout autant que le FMI après avoir augmenté les ressources prêtables de 260 à 850 milliards de dollars ( pas mal pour asphyxier l'économie mondiale ) ait dégagé 17 milliards de dollars en faveur de ces mêmes pays pauvres, notamment africains ou qu'il prête à la Grèce à un taux de 3,5% quand les marchés le font à 18 % et la France de Nicolas Sarkozy associée à l'Allemagne d'Angéla Merkel le font à 5%, au nom d'une solidarité européenne imposée par une spéculation financière devenue totalement incontrôlable, à moment donné.
Et où était-il d'ailleurs notre conquistador de cette gauche qui ne cesse d'en remontrer,lorsque Dominique Strauss-Kahn , en pleine crise financière, lançait une charge vigoureuse contre le retour des gros bonus chez les financiers et dénonçait l’approche immorale et la cupidité de quelques dirigeants du petit monde de la finance internationale ?
Où était Jean Luc Mélenchon lorsque Dominique Strauss-Kahn s'en prenait directement à ces personnes qui " vampirisent littéralement des ressources financières qui seraient infiniment mieux utilisées pour alimenter l’économie qu’ils ont mise en vrac" et dénonçait tout autant ceux là même qui ont "fait preuve d’imprévoyance, d’aveuglement, de cupidité et de cynisme " ?
Non, notre nouveau prédicateur d'un monde nouveau, où demain on rase gratis sans même l'avoir demandé, préfère accuser de tous les maux de la terre, et accessoirement de tous les plans de rigueur, Dominique Strauss-Kahn. Il est vrai que Jean Luc Mélenchon s'est lancé dans une course effrénée à la surenchère sur sa gauche et que pour exister mieux vaut cogner que de réfléchir.
Quant à Cécile Duflot qui s'associe à notre grand timonier du front de gauche en déclarant qu'une candidature de Dominique Strauss-Kahn lui " chiffonnerait le nez " que ne l'a -t-on pas entendue lorsque le Directeur général du FMI annonçait, en mars dernier, vouloir créer un "Fonds vert" capable de mobiliser pas moins de 100 milliards de dollars (73 milliards d'euros) par an d'ici à 2020 afin que les pays en développement puissent investir dans des technologies économes en gaz à effet de serre. Mais peut-être était-elle occupée ailleurs ?
Une chose est sûre : faudra pas oublier le moment venu !
Philippe PUGNET