Mélenchon pas tout

Chacun sait comment le donneur de leçons d’un soir a quitté le PS avec son mandat de sénateur de l’Essonne sous le bras. Chacun sait aussi, qu’en période électorale, pour un râleur gauchiste patenté de la trempe de Jean Luc Mélenchon , qui ressort du placard les vieilles recettes usées du collectivisme et de la lutte des classes, il vaut mieux taper sur un homme de gauche qu’un homme de droite.
Une chose au moins est claire : Dominique Strauss-Kahn, qui n’a rien demandé à personne, s’est encore trouvé , avec Jean Luc Mélenchon, un détracteur, véritable bonimenteur public qui assène des certitudes, avec le cynisme qui sied au personnage.
Haro donc sur ce Directeur général du FMI, alias Dominique Strauss-Kahn, celui qui, dès juillet 2009, n’a pas hésité à lancer une charge vigoureuse contre le retour des gros bonus chez les financiers, dénonçant, à l’occasion, la cupidité de quelques dirigeants du petit monde de la finance internationale qui vampirisent littéralement des ressources qui seraient infiniment mieux utilisées pour alimenter l’économie qu’ils ont mise en vrac.
Haro aussi sur ce Directeur général du FMI, alias Dominique Strauss-Kahn, celui qui revendique désormais le contrôle de la finance mondiale afin de mettre fin , au plus vite, à l’opacité et à l’irresponsabilité d’un système qui s’est développé sans rapport avec l’économie réelle.
Haro également sur ce Directeur général du FMI, alias Dominique Strauss-Kahn, celui qui, après avoir fait apurer la dette du Libéria, s’est insurgé, dès mars 2009, de voir " cette communauté internationale qui trouve des centaines de milliards de dollars pour résoudre la crise " être dans " l’incapacité à mobiliser des centaines de millions pour les pays à bas revenus ".
Haro enfin sur ce Directeur général du FMI, alias Dominique Strauss-Kahn, celui qui, ulcéré par l’échec de Copenhague, vient de proposer la mise en place d’un « fonds vert » de plusieurs milliards de dollars capable de fournir une aide financière nécessaire aux pays pour faire face aux changements climatiques, à un moment où leurs capacités restent limitées par les problèmes budgétaires nés de la crise économique.
Nul ne sait si Dominique Strauss-Kahn sera le candidat de la gauche en 2012, mais une chose est sûre, si ce devait être le cas, n’en déplaise à Jean Luc Mélenchon, c’est tout un peuple qui se rassemblera, le moment venu, derrière ce candidat .
Philippe PUGNET