Se poser les vraies questions !

Publié le par SD32

dsk25032009.jpgSelon certains médias , Dominique Strauss-Kahn, qui, au détour d’un sondage, perdrait quelques points, vivrait des jours difficiles. Mais qu’en savent-ils, au juste, ceux qui ne savent plus quoi dire ni écrire. D’ailleurs, on le sait depuis longtemps : certains médias ne relatent plus les faits mais brodent des histoires alambiquées, avec ce zest de sensationnel chargé d’attirer le lecteur, voir de manipuler l’opinion.


Car ceux-là même qui scrutent les fameux sondages avec gourmandise en oublient toujours, notamment concernant le Directeur général du FMI, de rappeler, ce qu’il disait il y a peu, à savoir que le "schéma des déséquilibres mondiaux d'avant la crise est en train de ressurgir ".


Et si Dominique Strauss-Kahn  devait être inquiet c’est bien de la situation internationale et notamment celle de certains pays tels la Tunisie et l’Egypte qui malheureusement lui donnent raison.

Souvenons-nous ! Que disait Dominique Strauss-Kahn, à Agadir, le 1er novembre 2010, dans le cadre du Forum du Développement humain : " Dans notre monde globalisé, si les bienfaits de la croissance ne sont pas largement partagés, l'esprit d'ouverture et de coopération pourrait s'en ressentir au profit d’un retour au nationalisme économique. Dans les pays pauvres en particulier, cela peut conduire à l’instabilité, à l'effondrement de la démocratie, voire à la guerre. ".

Face à de tels déséquilibres, les analyses sondagières relèvent du gadget !

Et si, malgré tout, il faut parler de la campagne pré-présidentielle de 2012, des primaires, non plus de la gauche mais du parti socialiste, d’une éventuelle rencontre entre Martine Aubry et Jean Luc Mélenchon, pourfendeur attitré de Dominique Strauss-Kahn…alors certains médias devraient le faire avec lucidité, responsabilité et professionnalisme au lieu de scruter le thermomètre des sondages ou rapporter certains propos retirés de leur contexte .

Et ils devraient se poser de vraies questions !

Qui peut croire un seul instant que Nicolas Sarkozy ne sera pas candidat à sa propre succession et qu’il serait déjà battu ?
Qui peut dire de Marine Le Pen qu’elle ne pourrait être que troisième au soir du 1er tour de la présidentielle de 2012 ?
Pourquoi, au niveau du parti socialiste, sont-ils plusieurs, déclarés ou potentiels, à candidater ? Absence de leader incontesté ou tout simplement refus collectif , au nom de je ne sais quelle ambition personnelle, de se rassembler autour de celui qui bénéficie , contrairement à ce qu'en pensent ses détracteurs de gauche comme de droite, d’un très large capital de sympathie dans l'opinion publique et possède plus que jamais l’étoffe d’un Président ?

Philippe PUGNET

Publié dans Politique

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J
<br /> tres bonne analyse de la situation et commentaire du role d 'une presse en manque d'info.Aussi il est important de garder la tete froide car les evenements vont se precipiter et le danger vient de<br /> l'interieur comme pour tous les postulants au poste de responsabilité.Nous allons vivre des episodes d'influences internes a gauche et a droite vraiment passionnant<br /> <br /> <br />
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